Notre mission

Pourquoi danser les contractions ?


Parce que l’accouchement est un moment où le bassin de la mère doit s’adapter au passage de l’enfant, le mouvement y a toute sa place. Et même, pour traverser au mieux la douleur, respirer, se balancer, vocaliser, visualiser, sont des aides précieuses. Et tous ces verbes d’actions peuvent être traversés grâce à la danse.


Danser permettra de détourner l’attention de la sensation douloureuse, de libérer des endorphines ayant un effet sur le message nociceptif, d’aider le bassin à s’adapter aux mouvements qui se jouent pendant les différentes phases de travail, d’aider le bébé à trouver le chemin, articuler la hanche, trouver de l’en-dedans, trouver une colonne solide et puissante, pour y fixer des abdominaux qui aideront à pousser.


Dans ma recherche sur la danse et la maternité, j’ai fait réalisé des échographies en mouvement avec des danseuses enceintes. Le plus intéressant pour la maïeutique est d’avoir pu observer qu’en répétant un mouvement de torsion dans le même sens, la présentation du bébé se modifiait doucement, c’est à dire que la rotation de la cage de la mère par rapport à son bassin modifiait l’orientation du bébé dans un axe vertical. Tous les mouvements réalisés semblent aider le bébé à dodeliner de la tête.


Danser, c’est à dire se mettre en mouvement dans l’été.ps et dans l’espace, dans l’espace autour de soi mais surtout dans son espace intérieur, à l’écoute de ses sensations, en convoquant images et intentions, est bénéfique à la grossesse, ça on le sait, et à la mise au monde. Pour avoir à sa portée des outils pouvoir être dans la capacité d’agir.


Cette façon d’utiliser la danse ne se limite pas à une pratique formelle. On peut être dans de nombreuses positions, debout, assises ou même allongées. Les gestes vertueux ne se limitent pas non plus a un corps disponible et totalement mobile. Il peut être entravée, par une perfusion ou une péridurale. Et cela n’empêche pas d’aller chercher la fluidité, la circulation, le dés-agrippement nécessaire à l’ouverture du corps. L’objectif n’est pas de reproduire une gestuelle précise mais de convoquer le rapport à l’espace intérieur, l’espace proche et l’espace lointain, au temps, au rythme et au balancement, au poids aussi, pour déverrouiller et accueillir ce qui se fait.


Danser pour se relier à soi et à ce qui nous entoure, pour aller vers le sol et y puiser la puissance, danser pour mobiliser le bassin, pour se dés-agripper, pour plier dans la hanche, visiter l’en-dedans et trouver de l’espace entre les ischions et le pubis. Danser pour visiter de nouvelles postures, pour rencontrer un soi animal et capable de se mettre à l’écoute de ses besoins et ses réflexes.